Avec ma copine, on a fait un petit voyage de week-end à Besançon. Le samedi soir, on essaie de trouver un restaurant. Moi je ne mange pas le soir d’habitude, mais je vois que ça fera plaisir à ma copine, donc pourquoi pas.
Autour de la place du Musée des Beaux-Arts, il y a pas mal de choix. On regarde plusieurs restaurants, et puis on tente de trouver une place. Après 3 restaurants qui sont déjà complets, on se rend compte qu’il va être difficile de trouver ce qu’on veut. Il y a beaucoup de monde, on se faufile devant les terrasses, il y a aussi des restaurants qui mettent de la musique électro super fort. Et puis cette fontaine au milieu de la place, j’ai horreur des fontaines, qui font des bruits insupportables.
Après beaucoup de tentatives, on s’installe dans une terrasse d’un resto italien. Je scrute les tables à côté, les pâtes et les pizzas ont l’air fades. Il y a un jeune monsieur qui boit son verre de rosé tout seul à la table d’à côté. Il est à 50 cm de moi. Depuis qu’on s’est assises, il nous regarde, je sens qu’il tente d’interagir avec nous. Ça me contrarie énormément, j’insiste pour ne pas du tout tourner la tête, pour éviter de lui en donner l’occasion. La carte ne me donne pas envie, les bruits, les gens, les mouvements commencent à m’agacer. Après 10 minutes d’attente sans rien, je n’ai pas pu me retenir de demander ma copine, si on peut faire emporter. Je ne peux plus continuer à rester dans cette enfer.
On s’est levées, le monsieur à côté ne manque pas l’occasion pour nous dire « oui, c’est vrai que le service est lent ». Je fais comme si je n’ai rien entendu, et m’enfonce dans un kebab. C’est notre dernier choix. Devant leur comptoir, je regarde les menus. Tout a l’air gras et lourd, en plus je suis à bout de nerfs, j’abandonne finalement l’idée de dîner. Il y a seulement ma copine qui commande un menu. On s’assoit à la terrasse pour attendre la commande. Ma copine commence à pleurer, car elle est fatiguée, et déçue de cette soirée resto. Je déteste les gens qui pleurent, je ne sais pas comment réagir. Elle pleure sans arrêt, je m’enferme complètement en face d’elle.
Cette putain de fontaine continue à faire des bruits. Un jeune de l’autre côté de la rue est déguisé en pénis rose, il crie et rigole avec les passants. Nous sommes totalement silencieuses, comme dans un autre monde. Les gens nous regardent bizarrement. Voilà notre super soirée.