En sortant de chez ma psy, je lui ai demandé comment elle allait passer ces fêtes de fin d’année. Elle m’a dit qu’elle va prendre 2 semaines de vacances, elle n’a rien de prévu, donc de vraies vacances.
J’ai repensé à ces phrases sur le chemin de mon retour. Quand on dit « J’ai rien de prévu », ça ne veut pas dire « Je ne fais rien », ça ne veut surtout pas dire « Je suis disponible pour faire ce que vous me proposez ». Ce n’est pas rare d’avoir ce genre de conversation pénible : « On va aller prendre un verre (ou viens manger chez moi) » – « Non, désolée » – « Pourquoi pas ? Tu as dit que tu n’as rien de prévu »…
C’est comme quand je dis « Je reste chez moi », les gens me disent « Il faut sortir » ! comme si j’étais une paresseuse qui ne fait rien. Chez moi, je lis, je joue de la musique, je prépare mon travail. Alors pourquoi il faut sortir ? Pour faire quoi exactement ?
En fait même quand je dis « je n’ai rien fait », ce n’est pas vrai. Ce sont des choses de routine dont on a tellement l’habitude, qu’on ne sent plus leur existence, par exemple : prendre une douche, lire quelques pages ou préparer quelque chose à manger.
J’avoue que je me plains que je n’ai pas assez de temps pour faire assez de choses. Par exemple, ça m’arrive souvent de passer des heures à chercher le répertoire pour mes élèves. Après une journée entière de recherche et de comparaison, j’envoie quelques partitions aux élèves. Là, je me dis : « Je n’ai fait que ça ? Ce n’est rien ! Comment j’ai pu passer autant de temps pour si peu de chose ? ». Pourquoi le temps passe si vite ? C’est affreux, on va vieillir si vite…